Selon le dicton bien connu “un binage égale deux arrosages”, nous poursuivons avec ces travaux plusieurs objectifs à la fois, ou comment faire d’une pierre au moins trois coups!
Le premier objectif est de maîtriser l’enherbement des cultures par un effet de sarclage des adventices à un stade où ces dernières sont encore sensibles à l’arrachage. Bien désherber, c’est:
- assurer un bon rendement pour l’année en cours (non concurrence sur l’eau, la lumière et les nutriments du sol),
- maintenir un faible stock de graines dans le sol, gage de gain de temps de travail sur le long terme,
- gagner du temps encore sur l’étape de tri des grains pour les rendre commercialisables.
Le second objectif est de réaliser des économies d’eau. En brisant les fentes de dessiccation et les microfissures du sol qui permettent à l’eau de s’évaporer par capillarité, nous limitons efficacement les besoins en irrigation des cultures.
Le troisième objectif est de favoriser l’activité biologique des sols. Comment ça marche? Les microorganismes des sols qui permettent le bouclage du cycle des matières organiques sont aérobies, c’est-à-dire qu’ils fonctionnent en présence d’oxygène. Le grattage en surface qu’effectuent les dents de la bineuse relance l’activité biologique par incorporation d’air dans les sols et mène au final à une meilleure biodisponibilité des nutriments.
Pour toutes ces raisons, nous observons souvent un regain de pousse après un bon binage, qui reste une opération fondamentale de gestion des cultures en agriculture biologique.
En illustration: Ludovic en action dans le soja.
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